Vaccination

Chères Consœurs, Chers Confrères, 

Après l’espoir de la vaccination et la stabilisation de la deuxième vague épidémique est revenue l’inquiétude avec l’annonce d’une troisième vague et le manque de doses vaccinales. Cette épidémie omniprésente et sans fin, dont chaque espoir est réduit par de nouvelles craintes fait que la santé mentale des français devient aujourd’hui un problème majeur de santé publique préoccupant l’ensemble des acteurs de santé tant il devient prépondérant dans un bon nombre de consultations par son expression somatique ou psychologique. Et c’est sans parler de l’épuisement des soignants, du manque d’infirmières dans les hôpitaux, du nombre de professionnels de santé qui sont atteints par la Covid-19 et de l’irritabilité comme de l’inquiétude générale qui sous-tendent les échanges.


Vous trouverez ci-dessous les données actualisées à ce jour :


 

I-Au point de vue épidémique :

1- Les chiffres
2- Les tests salivaires
3- Les variants
4-Les modifications de prise en charge des patients 
 

II-Etat des lieux de la vaccination :

1-La gestion des doses vaccinales : gouvernance et populations cibles, modalités de rémunérations
2-Le vaccin ASTRA ZENECA, mode d’emploi
3-Les lieux de vaccination : centre et cabinets de ville
4-La vaccination en Seine et Marne, à ce jour
5-Communiqué HAS : une seule dose de vaccin pour les patients atteints de la Covid-19
6-Pharmacovigilance : des trois vaccins 
 

III-Informations diverses :

1-la continuité des soins
2-actualisation protocole « ville hôpital ville » départemental prévu en mars
3- « chèque psy » pour les étudiants
 

I-Au point de vue Epidémique 


1-Les chiffres :
-La réalité des chiffres montre une augmentation des cas et la reprise d’une tension dans les services de réanimation des régions du Grand Est et PACA faisant craindre un nouveau confinement localisé.
-L’arrivée de nouveaux variants font à eux-seuls craindre une nouvelle ascension épidémique sur le territoire national.
-Le nombre de décès en France avoisine les 80 000 depuis le début de l’épidémie.
-En Seine et Marne, données ARS 77 au 11 février 2021 :


Epidémiologie :
• 436 patients hospitalisés pour COVID dont 79 patients en réanimation,
• 8 entrées en SC pour 19 sorties sur 3 jours
• 102,6 % des lits de réanimation occupés
• 31 entrées en HC et 28 sorties
• 12 décès à l’hôpital sur les 24 dernières heures soient 1371 décès cumulés en ES.
• Nombre d’EHPAD avec un épisode actif : 20

Part des entrées aux urgences pour motif COVID : 3,3 % des passages (augmentation générale par ailleurs, Covid et hors Covid)
Nombre d’appels SAMU pour motif COVID : légère progression

Concernant les tests (à J-3 compte tenu de la fiabilité de SIDEP) :
• Taux d’incidence à J-3 : 246 ,7/100 000 habitants en SM (taux le plus fort dans le Val-de-Marne à 267,6/100 000 ; le plus faible dans les Yvelines à 201,3/100 000)
• Taux d’incidence pour les personnes âgées de + de 65 ans : 212,7/ 100 000 niveau régional
• Taux de positivité à J-3 : 7,7 % (en légère augmentation)
• Plus de 47 234 tests (PCR et Ag) pratiqués sur 7 jours glissants, en augmentation.

Contact tracing :
• 650 nouveaux cas confirmés (doublement par rapport il y a deux semaines) soient 68 883 depuis le 05/2020
• 1 252 nouveaux sujets contacts
• Plusieurs cas confirmés de variants du SARS-CoV à majorité britannique, notamment en milieu scolaire, entrainant la fermeture des classes et/ou d’écoles.

2- Les tests salivaires : 
Si l’examen de détection du SARS-Cov-2 par RT-PCR à partir d’un prélèvement nasopharyngé reste le test de référence compte tenu de ses performances en termes de sensibilité et spécificité, dans un communiqué du 11 février 2021, la HAS émet un avis favorable à la prise en charge des tests RT-PCR sur prélèvement salivaire dans deux nouvelles indications :

• en seconde intention chez les personnes contact pour qui un prélèvement nasopharyngé n'est pas envisageable ; Ces situations sont appréciées en fonction du patient et de son état clinique (notamment : enfant, personne âgée, personne avec antécédent chirurgical type rhinoplastie, troubles psychiatriques, etc.). Il n’existe donc toujours pas de liste des laboratoires pratiquant tel ou tel type de prélèvement.
• en première intention dans le cadre de dépistages ciblés à grande échelle, en particulier s'ils sont répétés régulièrement : au sein d'écoles, d'universités, pour le personnel des établissements de santé, des EHPAD…
Le temps de rendu du résultat d'un test RT-PCR salivaire est le même que celui d'un test RT-PCR nasopharyngé. Il ne permet pas de gain de temps, son principal apport est lié à sa meilleure acceptabilité.


Cependant, en raison notamment d'une sensibilité de ces tests légèrement inférieure (3 % à 11 %) à celle des tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé (néanmoins supérieure aux seuils fixés), la HAS précise dans son avis les conditions techniques de réalisation de ces tests et les critères de performance à satisfaire.

• Le prélèvement salivaire peut être réalisé de manière assistée ou en auto-prélèvement au laboratoire de biologie médicale, au domicile ou sur un site de dépistage. S'il est difficile pour le patient de cracher (par exemple pour les très jeunes enfants), la salive peut être prélevée sous la langue à l'aide d'une pipette.
• Le prélèvement doit être réalisé 30 minutes après la dernière prise de boisson, d'aliment, de cigarette (ou e-cigarette), d'un brossage des dents ou d'un rinçage bucco-dentaire. Et l'échantillon recueilli doit être conservé dans un flacon sec et stérile à température ambiante.
• En cas d'auto-prélèvement, le patient doit avoir reçu une information claire sur les conditions de sa réalisation et un matériel adapté.
• L'échantillon de salive recueilli doit être analysé dans les 24 heures.
• En raison de la grande hétérogénéité entre les kits utilisés pour les différents tests RT-PCR salivaires, la HAS recommande que ne soient utilisés que ceux qui comportent au moins deux cibles moléculaires et ayant une sensibilité minimale de 80 % sur le prélèvement salivaire. 

3- Les variants : 
-Ces variantes Covid proviennent du Royaume-Uni (20I/501Y.V1), de l’Afrique du Sud (20I/501Y.V2) et du Brésil (20I/501Y.V3) et il est déjà question de variants venant d’autres pays.
-Le variant anglais est présent en Seine et Marne et touchera probablement l’ensemble du département d’ici mars.
-Si la symptomatologie change peu (peut-être moins d’anosmie, d’agueusie, plus de toux…) leur contagiosité semble bien plus importante et la protection vaccinale promise moins grande. Ces mauvais présages laissent planer peu de doute aujourd’hui quant à une troisième vague virale noyant un peu plus la population et le monde des soignants. Il va donc falloir que tout le monde renforce les gestes barrières, d’autant que ceux-ci ont été un peu abandonnés et attendre que le gouvernement décide ou non d’un confinement si le couvre-feu n’apporte aucune stabilisation dans la circulation virale.

 

Il faut absolument reprendre et exiger plus fortement encore le trio indispensable à la prévention qu’est : « masque + gel + distanciation » qui doit maintenant se renforcer avec :
- une distanciation de plus de 2 mètres pour ne pas être cas contact
- du port de masques FFP2, chirurgicaux et de catégorie 1 AFNOR, devant faire abandonner ceux cousus mains et de catégorie 2 jugés trop perméables.
-La détection de ces variants devient une priorité dans le dépistage des patients. Ainsi, tout test, TAG ou PCR donnant lieu à un résultat positif devra obligatoirement faire l’objet d’un RT PCR de criblage dans un délai de 36 h maximum. Pour assurer l’identification de l’intégralité des patients porteurs d’une variante d’intérêt, il est demandé de n’utiliser que les kits de criblage ayant deux cibles dont au moins la mutation N501Y, commune aux 3 variantes d’intérêt actuellement circulantes, et permettant de distinguer la variante 20I/501Y.V1 d’une part et les variantes 20H/501Y.V2 et 20J/501Y.V3 d’autre part.

Ces tests de criblage ne sont pour le moment pas le fait de tous les laboratoires et c’est le laboratoire qui a fait le premier test qui a la responsabilité d’avertir le patient en cas d’affection par un variant. Il n’est pas encore question de diffuser largement les kits RT PCR de criblage en première intention mais c‘est à l’étude.

Pour rappel : il est toujours conseillé de réaliser un RT PCR et non un TAG aux personnes venant d’un pays étranger ou ayant été en contact avec une personne ayant voyagé ou vivant dans une zone d’augmentation brutale de l’incidence de cas positifs. 

4- Les modifications de prise en charge des patients :
La priorité de prise en charge des patients symptomatiques ou contacts en attente de résultat, outre celle de leur état clinique, est l’isolement. Pour cela, il doit leur être conseillé de :
-renforcer le port du masque chirurgical et de catégorie 1 ou FFP2 et abandonner les masques faits maison ou de catégorie 2
-prioriser le télétravail, mettre en arrêt s’il est impossible
-réduire volontairement les contacts sociaux
-Réaliser le test dès l’apparition de symptômes pour les cas contacts 

En cas de suspicion d’un des trois variants (V1, V2, V3) :
-Les dispositions de renforcement lors d’une contamination par une des trois variantes sont déclenchées lors de la réception du résultat de la RT-PCR de criblage, sans attendre une confirmation par un éventuel séquençage. La priorité demeure l’isolement sans délai des cas et le déclenchement rapide de leurs contacts. Il convient de sensibiliser le patient porteur d’une variante d’intérêt au risque de contagiosité accrue et à l’importance d’un respect particulièrement strict de l’isolement et des gestes barrière. Il sera demandé à l’ensemble des contacts à risque identifiés autour des porteurs de variantes d’intérêt de prévenir eux-mêmes (contact-warning) les personnes avec qui elles ont été en contact à risque depuis leur dernière exposition à risque avec le cas index (contacts de seconde génération).
- Isolement précoce et renforcé de 7 jours
- Un dispositif renforcé de suivi est mis en place par la possibilité d’une visite au domicile par une IDE libérale
-La proposition d’une offre d’hébergement spécifique via les CTAI est faite systématiquement lors de la prise de contact par la CPAM pour les personnes dont la situation personnelle laisse présager un fort risque de propagation (famille, proches à risques…)
-La reprise de travail est conditionnée par un test RT PCR négatif, s’il est positif, prolongation d’arrêt de 7 jours. 

En cas de suspicion d’un variant africain (V2) ou brésilien (V3) :
- le test RT PCR des cas contacts doit être fait à J0 afin de renforcer le dispositif d’isolement s’il est positif et en fin d’isolement
- Après 10 jours et en l’absence de fièvre depuis plus de 48h pour les patients symptomatiques, la levée de l’isolement est désormais conditionnée pour les cas confirmés à l’obtention d’un résultat de test négatif. Si le test revient positif, l’isolement est prolongé de 7 jours après ce résultat.
- Une deuxième visite infirmière sera programmée, notamment pour réaliser le test prévu pour autoriser la sortie de l’isolement.
- Dispositions relatives à l’Education nationale: la fermeture de la classe est automatiquement prononcée suite à une investigation à la main de l’ARS, et l’ensemble des élèves - ainsi que le ou les professeurs testés et les cas contacts identifiés à J0 et J+7 par RT-PCR, si l’un des cas suivants est confirmé :

• 1 enfant COVID+ contaminé par une des deux variantes d’intérêt :
• 1 enfant cas-contact d’un parent ou membre de la fratrie contaminé par une des deux variantes d’intérêt. 
 

II- Etat des lieux de la vaccination :


1-La gestion des doses vaccinales : gouvernance et populations cibles

-Le gouvernement a nettement modifié la gouvernance de cette vaccination en la confiant au ministère de l’Economie et non plus à celui de la Santé et des Solidarités, en réduisant le rôle du conseil scientifique à celui de conseil et non de porte-parole publique et en confiant le décisionnel sur le terrain aux préfets. Ce sont donc par des décisions administratives que les doses vaccinales sont distribuées par des ARS qui gardent la responsabilité de l’organisationnel.

- Le 22 janvier 2021, l’ARS IDF donnait l’instruction de report de la deuxième injection vaccinale de J21 à J28 pour tous les professionnels de santé hospitaliers ou libéraux et de différer les premières injections de tous ceux qui étaient inscrits. Cela a parfois occasionné des erreurs qui ont été rapidement réparées et j’invite ceux qui les subiraient encore de le signaler au CDOM afin qu’elles soient remontées à qui de droit.

- Par un communiqué du 26 janvier 2021, le CNOM appelait à accélérer la vaccination des soignants sans critère d’âge ou de comorbidités afin de leur permettre de continuer à soigner et protéger les patients et que soit garantie la deuxième dose dans les délais impartis sur tout le territoire.

- Le 28 janvier, l’ARS IDF communiquait trois principes pour les prochaines semaines :
          -Assurer l’intégralité des rendez-vous de deuxième injection
          -Maintenir des volumes de primo injection en direction des publics prioritaires
          -Décaler le volume le plus limité possible de rendez-vous de primo injections en refixant ces rendez-vous dans les 15 jours suivants au maximum, avec la décision d’une suspension inadmissible et contestée par l’Ordre de la vaccination des professionnels de santé appartenant à la population cible.

 

-Aujourd’hui, avec l’arrivée du vaccin d’Astra Zeneca, c’est la population des moins de 65 ans qui commence à être vaccinée, le vaccin de chez PFIZER gardant ses indications premières des plus de 75 ans. Cette vaccination a débuté dans notre département le week-end dernier avec, en début de semaine, celle fortement médiatisée d’Olivier Véran au centre de vaccination de l’hôpital de Melun. La population entre 65 et 75 ans reste donc sans prise en charge vaccinale par défaut de vaccin adéquat ou de quantité suffisante de ceux proposés. En effet, pour les personnes de plus de 65 ans, la HAS recommande une vaccination préférentiellement avec un vaccin à ARNm, faute de données d'efficacité robustes pour le vaccin ASTRAZENECA dans cette population.

2- Le vaccin ASTRA ZENECA : Mode d’emploi

-Une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne et conditionnelle lui a été accordée en Union Européenne. Ce vaccin à vecteur viral non répliquant est indiqué pour l'immunisation active dans la prévention de la COVID-19 causée par le SARS-CoV-2, chez les sujets âgés de 18 ans et plus.

-Actuellement, ce vaccin est soumis à prescription médicale obligatoire et se présente en suspension injectable conditionnée en flacon de 10 doses (boîte de 10 flacons). 

-À la différence des vaccins à ARN messager (ARNm), le vaccin COVID-19 VACCINE ASTRAZENECA se conserve au réfrigérateur, entre 2 et 8 °C à l’abri de la lumière. Une fois la première dose prélevée, les durées de conservation prévues par l'AMM sont :
48 heures au réfrigérateur ;
• ou 6 heures à une température ne dépassant pas 30 °C (ne pas remettre au réfrigérateur dans ce cas).
• Les flacons vides, les seringues et les aiguilles suivent la voie classique d’élimination des DASRI. En cas de casse de flacon ou de projection sur une surface, celle-ci est désinfectée à l’aide d’un désinfectant actif sur les adénovirus. 

-Dès le 2 février 2021, la HAS a recommandé de réserver ce vaccin à compter du 25 février 2021,aux personnes de moins de 65 ans, en priorisant au sein de cette population :
• Les professionnels de santé, libéraux ou salariés, professionnels du domicile et pompiers âgés de moins de 65 ans
• Les personnes âgées de 50 à 64 ans, en commençant par celles qui présentent des comorbidités.
• Chez les femmes enceintes, l'utilisation du vaccin contre la COVID-19 n'est pas recommandée, sauf en cas de situation particulière pour lesquelles le bénéfice vaccinal est supérieur aux risques potentiels pour la mère et le fœtus. 

-Le schéma vaccinal avec COVID-19 VACCINE ASTRAZENECA comprend 2 doses de 0,5 ml à administrer entre :
• 4 et 12 semaines d'intervalle selon l'AMM,
• 9 et 12 semaines d'intervalle selon la HAS.
• La seconde dose de vaccin ne doit pas être administrée chez un patient ayant développé une réaction anaphylactique après la première injection. Un délai de 14 jours au minimum doit être respecté entre l'administration du vaccin ASTRAZENECA et l'administration d'un autre vaccin (grippe, méningite, etc.) afin de ne pas diminuer la réponse immunitaire induite par la vaccination. 

-Il est recommandé de placer le patient sous surveillance pendant au moins 15 minutes après la vaccination afin de détecter la survenue d’une réaction anaphylactique suivant l'administration du vaccin. Les médecins doivent disposer du matériel et des produits pharmaceutiques adaptés dont de l’adrénaline injectable. 

3- Les lieux de vaccination : centres et cabinets de ville, modalités de rémunérations

-La création des centres de vaccination relève de l’accord du Préfet et leur pertinence relève de l’ARS. Il a fallu une énergie organisationnelle importante de la part des professionnels de santé sur le terrain afin de répondre en un temps record aux espoirs et à l’attente de tous, elle est aujourd’hui freinée par le manque de doses vaccinales.

-la rémunération des professionnels de santé est actualisé par le DGS urgent N° 2021-14

-Les 650000 médecins généralistes de ville en activité de l’hexagone auront la possibilité de vacciner leur patientèle dans la cible précitée avec le vaccin AstraZeneca, qu’ils se procureront auprès d’une officine référente de leur choix.

Toutefois, les volumes des premières livraisons destinées aux médecins de ville étant faibles au regard du nombre de médecins potentiellement engagés dans la campagne de vaccination, chaque médecin disposera d’un seul flacon lors de la première livraison (semaine du 22 février), et de 2 ou 3 flacons maximum pour la deuxième livraison (semaine du 1er mars) en fonction de la consommation et du nombre de doses livrées. Chaque flacon contenant 10 doses de vaccin, les volumes disponibles augmenteront très progressivement à compter du mois de mars, dans des proportions encore à préciser.

-Les médecins de ville volontaires pour vacciner étaient invités, dès le 12 février, à se rapprocher de la pharmacie d’officine de leur choix, en choisissant une et une seule pharmacie de rattachement qui les approvisionnera (site « mon pharmacien), pour signaler leur volonté de se voir attribuer des doses du vaccin ASTRAZENECA lors de la toute première livraison en pharmacies d’officine (semaine du 22 février). Les médecins sont pour cela invités à communiquer à leur officine de référence leur nom et leur numéro RPPS pour s’y rattacher.

-A compter du lundi 15 février au matin, les pharmaciens pourront renseigner ces éléments dans le portail de télédéclaration des pharmacies (numéro RPPS / nom du médecin). Cette inscription vaut pour livraison d’un flacon de 10 doses lors de la première livraison. Ce système sera clos le mercredi 17 février à 23h mais le portail sera ensuite réactivé toutes les semaines, du lundi au mercredi.

-Au regard du calendrier de livraison, les flacons étant livrés aux pharmacies d’officine par les grossistes-répartiteurs au plus tard le 24 février 2021 et les aiguilles et seringues devant être également fournies, les médecins sont invités à programmer dès à présent les plages de rendez-vous nécessaires pour la vaccination de leur patientèle ciblée, en les positionnant à compter du 25 février 2021. Il convient de prévoir 10 rendez-vous pour écouler le premier flacon de doses ASTRAZENECA.
-Les vaccinations réalisées sont enregistrées sur le système de téléservice Vaccin Covid accessible via AmeliPro à l'adresse : https://vaccination-covid.ameli.fr/


afin de pouvoir suivre la consommation réelle des doses. 

4- La vaccination en Seine et Marne, à ce jour selon l’ARS 77 :

PIFZER :
-Depuis le début, 27 539 personnes ont reçu une 1ère dose et 5600 ont reçu la 2ème dose.
-Ces vaccinations ont été effectuées dans l’ordre : dans les centres de vaccination, les établissements de santé et les EHPAD.
-De nouveaux créneaux vont être ouverts pour la vaccination des personnes âgées de plus de 75 ans ou ayant des comorbidités.
- Il est également prévu de mettre en place dès le 1er mars 2021 des dispositifs « allant vers » les personnes de plus de 75 ans ou avec comorbidités ne pouvant se déplacer. 

ASTRAZENECA:
-Les vaccinations ont débuté pour cette population dès le 5 février dans les 8 centres de vaccination adossés à un établissement de santé.
-La semaine du 8 février : 1360 personnels de santé salariés + 1360 libéraux ont été vaccinés, les résidents et le personnel âgé de moins de 65 ans de 17 foyers accueil médicalisés (930 doses) ont été vaccinés
-La semaine du 15 février, il est prévu de vacciner 1460 salariés et 1460 libéraux. 18 foyers accueil médicalisés sont prévus pour la semaine prochaine.
-Il sera disponible pour les médecins généralistes qui souhaitent vacciner leur patient sachant que la vaccination pourra probablement débuter début mars pour les personnes sans comorbidité. 

Pour l’instant seuls les médecins généralistes sont concernés même si ce dispositif sera disponible dans un second temps pour les sages-femmes et les pharmaciens souhaitant vacciner. 

MODERNA :
-pas de vaccination en Seine et Marne prévue à ce jour avec ce vaccin qui est utilisé dans le 78 et le 93. 

5-Communiqué HAS : une seule dose de vaccin pour les patients atteints de la Covid-19

-Par un communiqué de presse mis en ligne le 12 févr. 2021, la HAS a actualisé l’avis qu’elle a émis fin décembre, afin de tenir compte de l’avancée des connaissances en se fondant notamment sur les travaux réalisés par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) et alors que plus de 2 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin, dont plus de 500 000 ont complété le schéma vaccinal en recevant une deuxième dose. 

-En décembre, la HAS avait rendu un premier avis dans lequel elle avait recommandé d’attendre 3 mois minimum après la fin des symptômes avant d’envisager la vaccination des personnes ayant contracté la Covid-19. Les connaissances immunologiques sur l’infection par le SARS-CoV-2 sont en constante évolution et apportent des éléments de connaissance sur la production d’anticorps neutralisants et sur la réponse face à une nouvelle infection. Ainsi, les personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2, confirmée par un test RT-PCR ou antigénique, qu’elles aient ou non développé une forme symptomatique de la Covid-19, doivent être considérées comme protégées pendant au moins 3 mois par l’immunité post-infectieuse, les données actuelles ne permettant pas pour le moment de statuer sur la réponse immunitaire au-delà de 6 mois.

-A ce stade des connaissances, les personnes ayant déjà été infectées conservent une mémoire immunitaire. Cela conduit la HAS à ne proposer qu’une seule dose aux personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2, la dose unique de vaccin jouera ainsi un rôle de rappel. Elle confirme l’attente des 3 mois minimum, recommande de se rapprocher des 6 mois et de n’utiliser dans ce cas, qu’une seule dose de vaccin.

-La HAS rappelle que la vaccination des personnes ayant déjà été infectées doit cependant s’envisager dans le cadre des règles de priorisation établies, c’est-à-dire selon leur risque de développer une forme grave de Covid-19 du fait de leur âge et/ou de comorbidités.

-Cette vaccination avec une seule dose ne concerne pas deux types de patients :
     • les personnes présentant une immunodépression avérée (en particulier celles qui reçoivent un traitement immunosuppresseur) doivent, après un délai de 3 mois après le début de l’infection par le SARS-CoV-2, être vaccinées par le schéma à deux doses ;
     • les personnes qui ont reçu une première dose de vaccin et qui présentent une infection par le SARS-CoV-2 avec PCR positive dans les jours qui suivent cette première vaccination ne doivent pas recevoir la seconde dose dans les délais habituels, mais dans un délai de 3 à 6 mois après l’infection.

Par ailleurs, la HAS précise deux points :
     • la réalisation d’une sérologie pré-vaccinale n’est pas pertinente et donc non recommandée ;
     • la présence de symptômes persistants après une Covid-19 n’est pas une contre-indication à la vaccination. Toutefois dans ce cas, une consultation médicale adaptée est nécessaire avant la vaccination pour juger au cas par cas de l’intérêt de celle-ci. 

6-Pharmacovigilance : l’ANSM a communiqué le 11 février 2021 au sujet des effets indésirables des trois vaccins : 

PFIZER :
Sur les données validées du 30 janvier au 4 février 2021, 2140 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Bordeaux et Marseille) depuis le début de la vaccination. 73 cas d’hypertension artérielle ont été déclarés, de courte de durée et d’évolution favorable. Cette HTA immédiate ou différée ne remet pas en cause la vaccination pour les experts mais nécessite une prise en charge immédiate du patient vacciné présentant des symptômes d’HTA par un médecin.


ASTRAZENECA :
Sur les données validées entre le 6 et le 10 février matin sur environ 10 000 personnes vaccinées, 149 déclarations de pharmacovigilance ont été reçues, mentionnant des syndromes grippaux souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures ou céphalées). La plupart des cas ont été rapportés chez des professionnels de santé d’âge moyen de 34 ans. Ces effets indésirables sont connus et décrits avec les vaccins. Dans ce contexte, afin de limiter le risque potentiel de perturbation du fonctionnement des services de soin, il est recommandé de vacciner de façon échelonnée le personnel d’un même service. En cas de fièvre et/ou de douleurs, il est conseillé de privilégier l’utilisation du paracétamol à la dose la plus faible et le moins longtemps possible.

Le lot du vaccin AstraZeneca utilisé depuis le 6 février 2021 a fait l’objet d’un contrôle strict de sa qualité pharmaceutique conformément à la procédure de libération des lots . Ce lot a été utilisé dans 21 autres pays de l’UE. A ce jour, il n’y pas eu de déclarations équivalentes dans d’autres pays.

MODERNA :

Sur les données validées du 22 janvier au 4 février 2021, 40 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Lille et Besançon). A ce jour, il n’y a pas de signal de sécurité avec le vaccin Moderna. 
 

III- Informations diverses : 


1-La continuité des soins

Malgré le couvre-feu ou en cas de confinement, le CNOM a eu l’assurance par le Ministère de la Santé que cela ne serait être un frein au maintien de la continuité des soins qui, avec une attestation pour les patients et la carte professionnelle pour les professionnels de santé qui en possèdent une, se fera au-delà des heures limites, que ce soit pour des actes non urgents ou de prévention.

2-Actualisation protocole « ville hôpital ville » départemental

-une mise à jour du protocole Ville-Hôpital-Ville départementalsur la prise en charge Covid rédigé par tous les acteurs de santé du département, est en cours de rédaction et vous sera adressé ultérieurement (webinaire fin mars) afin de vous accompagner dans vos pratiques. 

3- "Chèque psy" pour les étudiants

-Le 15 janvier 2021, le gouvernement a annoncé la création d'un « chèque-psy », qui permettrait aux étudiants de consulter des psychologues en ville, conventionnés, sans avance de frais. Il est proposé depuis le 1er février 2021. Concrètement, il ne s'agit pas d'un "chèque" à proprement parler mais plutôt "d'un forfait psy" qui donne droit à trois séances de 45 minutes - entièrement prises en charge - chez un psychologue ou un psychiatre conventionné par un service de santé universitaire. Le chèque psy peut être demandé par tout étudiant qui ressent le besoin de consulter un psychologue ou un psychiatre, peu importe son niveau, son cursus scolaire, ses revenus ou ceux de ses parents. Pour en bénéficier, il faut absolument être inscrit dans un établissement scolaire (université, écoles, facultés...). Ce forfait psy est à demander auprès d'un médecin généraliste au sein du service de santé universitaire ou figurant sur une liste de médecins (de ville) avec lesquels les services de santé universitaires ont passé des conventions. (Le service de santé universitaire - plus précisément le Service Inter-Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (SIUMPPS) - est localisé sur un campus universitaire. Il regroupe des médecins, infirmières et assistantes sociales qui ont pour rôle d'assurer des visites obligatoires ou d'aider et de conseiller les étudiants en difficulté). Ensuite, il choisit, toujours dans une liste de psychologues qui ont accepté ce défi, "un praticien" qui, au travers de 3 séances de 45 minutes, prend le temps et laisse l'étudiant s'exprimer sur son mal-être.

A savoir : Les Bureaux d'aide psychologique universitaires (BAPU) sont des centres de consultation ouverts à tous les étudiants qui souhaitent une aide psychologique (le Crous en donne les coordonnées). Les consultations sont prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale et les mutuelles, il n'y a pas d'avance de frais.


Le site soutien-etudiant.info


, fournit les contacts de tous les dispositifs gratuits d'aide psychologique, classés par académie ainsi que des conseils et de nombreuses lignes d'écoute.


Source : Des aides pour les étudiants en difficulté face à la crise sanitaire, Service public, 26 janvier 2021.


Bon courage à tous.

 


Docteur Claire SIRET
Président du Conseil départemental de Seine-et-Marne
de l'Ordre des médecins 


 






Chères Consœurs, Chers Confrères,
 

L’accélération de la vaccination contre la Covid 19 annoncée par le ministre de la santé va permettre la vaccination de tous les professionnels de santé et les personnels des cabinets :

 

·     volontaires,

·     âgés de plus de 50 ans

·     ou ayant une comorbidité à risque de formes graves de Covid 19.

 

En Seine-et-Marne, cette vaccination s’organise dans le nord et dans le sud autour des centres hospitaliers, à savoir :

 

Au nord du département :

 

GHEF : dans les trois centres hospitaliers de Meaux, Coulommiers et Marne la Vallée :

 

·     ouverts de 9 heures à 18 heures

·     à partir du 7 janvier 2021, pour le personnel soignant du centre hospitalier

·     à partir du lundi 11 janvier 2021, pour les professionnels de santé libéraux.

 

Les rendez-vous seront à prendre sur Doctolib.

 

A venir, l’ouverture d’un centre de vaccination dans le centre-ville de Meauxet au Totem à Lagny-sur-Marne.

 

Une conférence YouTube qui portera sur la vaccination anti-Covid aura lieu : 

mercredi 6 janvier 2021 à 12h45

pendant laquelle toutes les précisions vous seront données. 

 

La visioconférence sera  accessible sur la page du Grand hôpital de l’Est francilien sur YouTube

 

Au sud du département

Centre de vaccination du GHSIF : Merci de privilégier la prise de rendez-vous en ligne.  En cas de difficulté, contacter le Bureau Central des RDV au 01 81 74 27 00 entre 9h et 17h.

Covid-19 : les vaccins à ARN messager risquent-ils de modifier votre ADN ?


 





Chères Consœurs, Chers Confrères,

 

Je me suis faite vacciner et s’il y a encore des sceptiques, sachez que je vais bien, qu’il suffit de prendre rendez-vous par les liens ci-dessous dans le centre de vaccination du centre hospitalier le plus proche et que, sur place, cela prend 20 minutes, sans attente préalable et si l’on compte les 15 minutes de surveillance post vaccinale obligatoire.

Nord : https://www.keldoc.com/depistage/

Sud : www.ghef.fr/vaccinlib


La mobilisation des professionnels de santé est à ce jour importante avec déjà 600 personnes vaccinées dans le centre de vaccination du GHSIF depuis qu’il a ouvert mardi après-midi aux professionnels de santé de plus de 50 ans ou ayant des facteurs de risques (sans limitation d’âge).

 

Pour information, tous les patients des EHPAD dépendant du GHSIF (Melun, Tournan, Brie- Comte-Robert) pouvant l’être, sont, à ce jour, vaccinés. Ils existent encore des patients ne pouvant en bénéficier (symptomatiques Covid) qui le seront plus tard, conformément aux recommandations.

Le personnel soignant desdits EHPAD a été vacciné sur place ou dans les centres de vaccination dédiés.


Pour le GHEF, la vaccination des professionnels de santé hospitaliers a débuté hier et commence aujourd’hui celle pour les professionnels de santé de plus de 50 ans ou ayant des facteurs de risques.

 

SACHEZ QUE LES CENTRES DE VACCINATION DU GHSIF SERONT OUVERTS CE WEEK-END A TOUS LES PROFESSIONNELS DE SANTE DE 12 HEURES A 17 HEURES SAMEDI ET DIMANCHE DANS LE CENTRE DU GHSIF SITUE PRES DE LA MATERNITE DU VIEIL HOPITAL.

 

SACHEZ QUE LES CENTRES DE VACCINATION SUR MEAUX ET MARNE LA VALLEE SERONT OUVERTS A TOUS LES PROFESSIONNELS DE SANTE CE SOIR JUSQU’A 23 HEURES ET CEUX DU GHEF DE 10 HEURES A 16 HEURES SAMEDI ET DIMANCHE.

 

Il est prévu par la suite une nouvelle accélération de la prise en charge avec :
- l’élargissement de la vaccination aux personnes âgées de plus de 75 ans habitant en ville (soit 86 000 personnes en Seine-et-Marne), aux personnels soignants des services de soins à domicile et des intervenants du SDIS, et cet élargissement semble vouloir s’accélérer avec l’accès à venir de la vaccination à d’autres populations cibles.


- l’ouverture de centres de vaccination de ville afin de mailler le territoire, d’organiser le lien entre la ville et l’hôpital et mobiliser les professionnels de santé desdits territoires à vacciner dans ces centres en plus de ceux hospitaliers existants. L’ARS 77 travaille actuellement à la mise en place de cette cartographie permettant de répartir dans notre département ces centres dont l’organisation sera portée par les communes et les médecins libéraux de chaque secteur. Les médecins qui souhaitent vacciner en donnant de leur retraite ou de leur temps de travail peuvent déjà se porter volontaire à notre siège où nous saurons les adresser une fois déterminée la liste des référents de ces centres. Il faut compter sur l’avenir et l’arrivée des autres vaccins pour que cette organisation se simplifie, notamment en matière de conservation et de livraison du matériel vaccinal en ville.


- La rémunération des médecins qui vaccinent dans ces centres est en place et celle des infirmières libérales doit être actées d’ici le 11 janvier 2021.

 

IMPORTANT :
L’actualisation de vos coordonnées administratives (adresse, courriel et numéro de téléphone) doit se faire auprès de notre secrétariat afin de vous permettre d’obtenir votre carte E CPS indispensable pour accéder à la plateforme VaccinCovid où vous devrez entrer les données concernant les patients que aurez vaccinés. N’attendez pas car cela demande au moins 48 heures en raison du nombre important de modifications à faire qui saturent les transmissions !

 

Par ailleurs :


Beaucoup s’inquiètent de la responsabilité médicale à vacciner mais, si chaque médecin doit posséder une RCP, vous devez savoir que le Ministre de la Santé, Olivier VERAN, a écrit le 23 décembre 2020 une lettre rendue publique au Président du CNOM, Patrick BOUET, confirmant que la campagne vaccinale serait lancée par un décret pris sur le fondement de l’article L.3131-15 du CSP offrant aux personnes vaccinées comme aux professionnels de santé la même sécurité juridique que celle prévue dans le cadre des vaccinations obligatoires. Ainsi, la réparation intégrale des éventuels accidents médicaux imputables à des actes réalisés à l’occasion de cette campagne sera donc assurée par l’ONBIAM, au titre de la solidarité nationale.


D’autres confrères, se posent la question de l’obtention du consentement éclairé des patients. Le souhait de l’Ordre est naturellement que cette vaccination tende à une organisation équivalente au vaccin de la grippe, ce qui actuellement est évidemment impossible.


Toutefois, La vaccination anti-Covid, non obligatoire, doit respecter les principes habituels de toutes prises en charge, de soins et de prévention, dans la recherche des contre-indications, la délivrance de l’information et le recueil du consentement de la personne.

 

En EHPAD comme à l’hôpital ou en ville, il s’agit de respecter le droit de toute personne d’être informée et de prendre les décisions concernant sa santé, afin que la décision d’être vaccinée soit prise en toute connaissance des risques et pour son seul bénéfice.

 

Le consentement finalise la démarche, qui sera tracée comme habituellement dans le dossier médical de la personne et sur l’application « vaccincovid » (développée par la CNAM et validée par la CNIL).

 

Chaque personne chemine dans l’expression de son consentement à son rythme, le médecin apprécie avec son patient le temps dont ce dernier peut avoir besoin pour prendre sa décision.

 

Il doit bien entendu être tenu compte des capacités de compréhension et d’expression de la personne, car l’avis de la personne est systématiquement recherché et pris en compte, que celle-ci fasse ou non l’objet d’une mesure de protection juridique.

 

Lorsque la personne est dans l’incapacité de donner son consentement, il sera nécessaire, si une personne chargée de la mesure de protection avec représentation à la personne est nommée, de se rapprocher de cette dernière.

 

En l’absence de mesure de protection avec représentation à la personne (juste assistance), la personne de confiance, à défaut les membres de la famille, ou les proches de la personne, sont consultés.

 

Ces principes doivent être respectés quelles que soient les contraintes logistiques qui s’imposent à nous dans la mise en œuvre de la vaccination anti-covid, contraintes dont la personne doit être informée.

 

Sachez qu’un patient peut refuser la vaccination jusqu’au dernier moment, que ce soit avant la première ou la deuxième injection.

 

Avec le vaccin BioNTech-PFIZER :

 

Caractéristiques : 

- Technologie : ARN messager

- Conservation : 6 mois à - 80°C (congélateurs départementaux dans le GEHSIF ET GEHF)

- Conservation après décongélation non reconstitué : 5 jours entre +2 et 8°C

- Conservation après reconstitution : 6 heures entre +2 et +25°C 

- Conditionnement : Multi-doses pour 5 doses (mais la reconstitution donne plus de volume que 5 doses, ne pas utiliser le restant au-delà de 5 doses prélevées)

- Injections : 2 injections IM dans le deltoïde à 21 jours d’intervalle

 

Principes de la vaccination :

- Non obligatoire : obligation d’obtenir le consentement éclairé du patient

- Gratuite : paiement de l’acte pour les médecins et infirmiers mais pas du vaccin pour les patients

- Sécurisée :

          Obtention d’une AMM le 21 décembre

          Recommandations des bonnes pratiques publiées par l’HAS 23 décembre

 

Matériel nécessaire :

Seringues et aiguilles seront fournis, nécessité du port du masque par le patient et le médecin/ IDE et de gants si les mains présentent des lésions et maintien des gestes barrières Adrénaline injectable selon le protocole fourni.

 

Procédure :

- Préparation des doses en salle de soins, et vaccination en chambre possible

- Par un médecin ou un IDE sur prescription médicale

- En présence d’un médecin dans les EHPAD ou les IDE

- Surveillance 15 min après la vaccination afin de surveiller les allergies

 

Indications :

- Pas de sérologie préalable

- Pas de vaccination si vaccination de la grippe faite depuis moins de trois semaines ou si infection covid de moins de trois mois

- Pas de contre-indiction pour les patients porteurs d’une SEP (recommandations SEP/NMOSD et vaccins antiCovid19 en date du 14 décembre 2020).

 

Pharmacovigilance :

La vaccination peut parfois occasionner des manifestations cliniques nécessitant une réponse médicale rapide mais la plupart des manifestations de ce vaccin enregistrées à ce jour ne présentent pas d’éléments de gravité. Toutefois, dans de rares cas, les réactions d’hypersensibilité immédiate regroupant les réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes constituent des manifestations susceptibles d’engager le pronostic vital.

 

Afin d’anticiper au mieux la prise en charge des accidents post-vaccinaux liés à la campagne de vaccination contre la Covid-19, un médecin devra être présent auprès des personnes habilitées à vacciner hors professions médicales. S’il est constaté un effet indésirable après la vaccination (dans les 15 minutes ou après), le médecin doit le déclarer. Deux outils sont à sa disposition pour cette déclaration :

1. Le téléservice VACCIN COVID

2. Le portail des signalements accessible depuis : https://signalement.socialsante.gouv.fr/psig_ihm_utilisateurs/index.html#/accueil

3. En cas de question, il est possible de contacter le Centre régional de Pharmacovigilance (CRPV) dont l’établissement dépend. Se connecter sur le site du réseau des CRPV https://www.rfcrpv.fr/contacter-votre-crpv/#info afin d’identifier le CRPV de votre région à partir d’une carte de France interactive.

 

Voici les informations récoltées à ce jour. Je continuerai à vous informer régulièrement des avancées et modifications qui ne manqueront pas d’arriver.

 

Bien confraternellement à tous  

 

Docteur Claire SIRET
Président du Conseil départemental de Seine-et-Marne
de l'Ordre des médecins

Chères Consœurs, Chers Confrères,

La vaccination est devenue le sujet de toutes les conversations, entre amis ou au cabinet, et c’est une bonne chose. Le sentiment général est qu’il semble exister moins de réticences qu’annoncé à vouloir s’y soumettre et on ne peut que féliciter ceux qui, malgré les rumeurs, ont compris l’intérêt personnel et de santé publique qu’il y a dans cet acte de prévention.

Il faut dire que les informations sur ce sujet fusent de toutes parts et que cela y contribue sûrement, car il y a bien une volonté commune que cela aille vite pour qu’un maximum de professionnels et de patients puissent en bénéficier : 

ÊTRE VACCINÉ :
-Les médecins correspondants aux critères de priorisation de la vaccination ont été invités par toutes les sources institutionnelles du territoire et ont été vaccinés grâce aux heures majorées d’ouverture des centres de vaccination, le week-end ou le soir, et je vous engage à vérifier régulièrement leurs disponibilités d’ouverture.


 

Centre de vaccination du GHSIF Melun

8 Rue de Vaux, 77000 Melun - 01 81 74 27 00 

Centre de vaccination - Ville de Meaux

71 Avenue Henri Dunant, 77100 Meaux - 01 60 09 98 84 

Centre de vaccination - Ville de Coulommiers

28 Avenue Victor Hugo, 77120 Coulommiers - 01 64 75 39 27

Centre de vaccination - Ville de Montereau

Place du Calvaire, 77130 Montereau-Fault-Yonne - 01 82 34 00 25

Centre de vaccination - Ville de Nemours

2 Rue Denis Papin, 77140 Nemours - 01 64 78 70 71

Centre de vaccination - Ville de Nemours

2 Rue Denis Papin, 77140 Nemours - 01 64 78 70 71

Centre de vaccination  Ville de Provins

10 Rue du Général Delort, 77160 Provins - 01 64 60 40 24 

Centre de vaccination - Brie Comte Robert (CPTS)

17 Rue Petit de Beauverger, 77170 Brie-Comte-Robert - 01 60 62 61 48

Centre de vaccination - Ville de Fontainebleau

3 Rue Jean Becquerel, 77300 Fontainebleau - 01 64 22 26 91
 

Centre de vaccination - Ville de Saint Fargeau

185 Avenue de Fontainebleau, 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry - 06 25 40 55 22
 

Centre de vaccination - Ville de Pontault Combault

129 Rue du Plateau, 77340 Pontault-Combault - 01 70 05 48 88

GHEF / Centre de vaccination du Totem

6 Allée André Malraux, 77400 Lagny-sur-Marne - 0 800 077 400

Centre de vaccination - Ville de Chelles

2 Pl des Martyrs de Chateaubriant, 77500 Chelles - 01 64 72 85 35

-Les patients devraient pouvoir prendre rendez-vous à partir de 8 heures ce matin par téléphone au 0800 009 110 ou par Internetsur le portail www.sante.fr.

 

-Dès lundi, les personnes pouvant être vaccinées seront :
• Les résidents volontaires en EHPAD et USLD, qui sont vaccinés directement dans les établissements.
• Les personnes âgées séjournant dans les établissements de santé et en services de soins de suite et de réadaptation.
• Les personnes âgées hébergées en résidences autonomie, résidences services et autres lieux de vie spécialisés, ainsi que dans les foyers de travailleurs migrants.
• Les personnes en situation de handicap, vulnérables, hébergées en maisons d’accueil spécialisées et foyers d’accueils médicalisés.
• Les professionnels de santé (et autres professionnels des établissements de santé et des établissements médico-sociaux intervenant auprès de personnes vulnérables), les aides à domicile intervenant auprès de personnes âgées et handicapées vulnérables et les sapeurs-pompiers, lorsqu’ils ont plus de 50 ans ou présentent une ou plusieurs des comorbidités suivantes :
           -  L’obésité (IMC>30),

         - La BPCO et l’insuffisance respiratoire,
         - L’hypertension artérielle compliquée,
          - L’insuffisance cardiaque,
           - Le diabète (de type 1 et de type 2)
• Les personnes ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque face à la Covid-19, quel que soit leur âge et disposant d’une ordonnance médicale pour se faire vacciner prioritairement.
Les patients particulièrement vulnérables à la Covid concernés sont les suivants :
          - atteints de cancer et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie
          - atteints de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés
          - transplantés d’organes solides
          - transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
       - atteints de poly-pathologies chroniques, selon le critère suivant : au moins deux insuffisances d’organes
          - atteints de certaines maladies rares (voire liste sur le site du ministère de la santé)
          - atteints de trisomie 21.


Il va de soi cependant, que tout professionnel de santé souhaitant participer à la campagne de vaccination de la population doit  lui-même être vacciné préalablement à son exercice dans un centre de vaccination


VACCINER LES AUTRES :


La Préfecture et la CPAM ont mis en place un appel à volontaires pour vacciner la population, ce qui va débuter en Seine et Marne dès le lundi 18 janvier 2021 dans les centres de vaccination. Pour s'inscrire, il vous suffit d'envoyer un courriel à l'une des adresses suivantes :
pref-cod-crise1@seine-et-marne.gouv.fr et vaccinationcovid77@assurance-maladie.fr

 

LE STATUT :


Tout médecin inscrit au Tableau de l’Ordre peut y participer, quel que soit son code de situation d’exercice renseigné sur le fichier de l’Ordre.


Ce principe ne connait que deux exceptions :
- Les médecins qui font l’objet d’une interdiction ou d’une suspension d’exercice.
- Les médecins qui ne bénéficient pas d’une couverture assurantielle (RCP) à leur nom propre ou au nom de l’organisme auquel ils prêtent leur concours


-Les internes et les docteurs juniors :


Qui vaccinent : Indépendamment de leur capacité à participer à la vaccination dans le cadre de leurs activités statutaires, ils pourront participer à la campagne de vaccination dans le cadre de contrats d’adjointou de remplaçant.


Qui remplacent : l’article R.4127-65 du Code de la Santé Publique prévoit une dérogation selon laquelle le conseil départemental peut, dans l’intérêt de la population en cas de carence ou d’insuffisance de l’offre de soins, autoriser le médecin remplacé à avoir une activité libérale et donc de vaccination durant le remplacement.


A cette seule et unique fin, le médecin installé qui souhaite se faire remplacer à son cabinet pendant qu’il prête main-forte dans un centre de vaccination peut adresser par tout moyen, notamment par simple courriel, au conseil départemental d’implantation du centre de vaccination une demande d’autorisation d’exercice d’une activité médicale libérale pendant une période de remplacement.


Cette autorisation aura une durée limitée qu’il faudra déclarer dans cette demande.


-La situation particulière des médecins inscrits sans activité au Tableau :


Ces médecins pourront, après information préalable au Conseil départemental, participer aux activités des centres de vaccination sans modification de leur situation d’exercice pour contribuer à la vaccination et pourront se manifester indépendamment de la date de leur cessation d’activité.
Toutefois, ils ne doivent pratiquer ces vaccinations que dans des centres où ils seront accompagnés par un médecin en activité responsable de la sécurité des patients.


LA DECLARATION :


La déclaration préalable au Conseil départemental de l’Ordre de cette activité vaccinale est obligatoire et sera adressée, par le médecin ou le référent du centre, selon une procédure simplifiée suivante d’un courriel indiquant le lieu et l’adresse du centre de vaccination et s’engageant à informer le CDOM de l’arrêt de son activité dans le centre de vaccination.


Le médecin intervenant doit pour sa sécurité juridique, disposer, au préalable, d’un document écrit et signé du centre de vaccination (contrat, lettre de mission…) actant de son intervention et le conseil départemental doit en recevoir préalablement la communication.


Le Président du conseil départemental notifiera par courriel et sans délai sa non-opposition.


L’ASSURANCE :


Tout médecin assuré en nom propre en responsabilité civile professionnelle, y compris comme médecin retraité peut avoir une activité de vaccination dans le contexte de la pandémie.
La réparation intégrale des accidents médicaux imputables à des activités de soins réalisés à l’occasion de la campagne vaccinale anti-Covid 19 sera assurée par l’ONIAM au titre de la solidarité nationale, comme elle l’a été pour la campagne de vaccination H1N1 ou comme elle l’est pour les vaccins obligatoires.


A noter :


-il est recommandé d’informer votre RCP de cette activité exceptionnelle
- certaines compagnies sont d’accord pour reprendre en charge pour cette activité les médecins retraités qui ont stoppé leur contrat chez eux.


LA CARTE E CPS :


Afin d’assurer la traçabilité des vaccins et des étapes de la vaccination, de la consultation pré-vaccinale aux injections du vaccin, l’utilisation du téléservice « vaccin Covid » est obligatoire,
L’accès à l’application « Vaccin Covid » se fait par une authentification basée sur une CPS dans un lecteur de carte, ou une e-CPS préalablement activée qui doit être disponible pour tous les médecins et les étudiants.


Conditions pour activer une e-CPS :


Tous les médecins inscrits à l’Ordre peuvent activer une e-CPS, même s’ils ne disposent pas d’une CPS (ce qui est le cas de certains médecins retraités sans activité).


Pour pouvoir activer sa e-CPS, un professionnel doit :

- soit disposer d’un ordinateur équipé d’un lecteur de carte à puce ;
- soit avoir un numéro de portable et une adresse email renseignée dans ses coordonnées au RPPS


Les procédures, très simples, pour chaque situation sont disponibles sur le site de l'ANS : https://esante.gouv.fr/securite/e-cps


E-CPS pour les internes :


Les internes en médecine et les docteurs juniors, qui disposent d’une CPF, peuvent également activer une e-CPS, selon les mêmes modalités que les médecins.


Délai de prise en compte des coordonnées de correspondance au RPPS :


Lorsque les coordonnées d’un médecin ou d’un interne sont mises à jour dans le fichier du Conseil de l’Ordre, il faut prévoir un délai de 72h avant prise en compte pour l’activation de la e-CPS.


Cela prend en considération la transmission au RPPS le lendemain de l’enregistrement, puis 48H pour que les informations circulent dans les bases de données de l’ANS.


Si malgré la mise à jour de ses coordonnées et l’attente du délai de 72h, il est impossible d’activer sa e-CPS, il faut contacter l’ANS :
          - par mail : monserviceclient.e-cps@asipsante.fr
          - par téléphone au 0 809 40 00 82 (appel gratuit)


LA REMUNERATION :


La simplicité étant la rémunération au forfait, elle est privilégiée mais n’interdit pas celle à l’acte selon des modalités données par la CNAM :


-Le forfait :


Cette vacation forfaitaire est rémunérée quel que soit le nombre de patients vaccinés à hauteur de 420 euros la demi-journée (ou 105 euros de l'heure si présence de moins de 4h ; chaque heure entamée étant due, par exemple 1h30 de présence peut être facturée 2h).
Les samedis après-midi, dimanches et jours fériés, la vacation forfaitaire est portée à 460 euros la demi-journée (ou 115 euros de l'heure si présence de moins de 4h) et
Un forfait de 5,40 euros est versé a posteriori pour chaque injection saisie dans le téléservice «Vaccin Covid».


Il faut renseigner les dates et heures de vos vacations sur un des bordereaux accessibles sur ameli.fr, le bordereau diffère en fonction du lieu d'intervention : pour les vacations en EHPAD, c'est l'établissement qui adresse le bordereau à l'assurance maladie, pour les autres cas, centre de vaccination ou autres ESMS c'est le professionnel qui adresse le bordereau à l'assurance maladie.


-La rémunération à l’acte :


La rémunération à l’acte, un code unique « VAC » a été créé pour suivre la réalisation de la vaccination. Il prend les valeurs suivantes :


Consultation vaccinale (y compris l'injection) : 25 euros (code VAC).
Injection seule (sans consultation associée) : 9,60 euros (code VAC)


Un forfait de 5,40 euros est versé a posteriori pour chaque injection saisie dans le téléservice « Vaccin Covid ».


Dans le détail :
- Le code VAC n'est pas cumulable avec d'autres actes
- la majoration de déplacement (MD) peuvent être applicables dans la limite de 3 par intervention en EHPAD, autres ESMS et en centre de vaccination ;
- les majorations dimanches/jours fériés sont applicables le cas échéant (dans ce cas en Métropole le code VAC prend la valeur 22,66 dans le cadre d'une injection seule en cabinet le week-end et de 44,06 pour une consultation le week-end) ;
- les majorations de nuit ne sont pas applicables ;
- la majoration dérogatoire de renfort en Ehpad n'est pas cumulable avec la rémunération de la vaccination en EHPAD.
- Ce code VAC doit être facturé dans le respect des tarifs opposables et en tiers-payant. Les modes de facturation habituels pour ce type de prestation sont à utiliser (SESAM-Vitale, facturation dégradée). En cas de facturation en mode dégradé, il est dérogé à l'envoi des pièces justificatives papier.

 

Ces informations souhaitent répondre à de nombreuses questions qui se posent inévitablement dans le cadre de cet exercice particulier lié à ce contexte exceptionnel et dont les réponses vont d’expérience évoluer dans le temps.



Bien confraternellement à tous. 

Votre Conseil reste donc à votre disposition..

Docteur Claire SIRET
Président du Conseil départemental de Seine-et-Marne
de l'Ordre des médecins